Les banques challenger en France

La France est une destination incontournable pour de nombreuses banques challengers, qu’elles soient locales ou internationales. Mais, avec tant de nouveaux arrivants sur le marché, y aura-t-il de la place pour tout le monde ?

On explore aujourd’hui le paysage des banques challengers en France en considérant leurs offres et leurs technologies. Et si vous cherchez quelle banque challenger est faite pour vous, consultez le comparatif de banques-enligne.org pour vous aider à choisir votre banque en ligne et commencer à réaliser des économies sur vos frais bancaires.

logo de la fintech anytime

Anytime

Anytime est une banque belge avec une filiale en France. Elle s’adresse principalement aux PME, aux travailleurs indépendants, aux start-ups et aux associations caritatives. En juillet 2014, l’entreprise a lancé ses premiers produits destinés aux adolescents mais, à la fin de 2015, Anytime s’est recentrée sur les comptes d’entreprise. Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, Anytime s’est associé à une autre start-up, SumUp, qui fournit des terminaux de cartes permettant aux petits commerçants d’accepter les paiements par carte partout.

Les utilisateurs peuvent effectuer des paiements en ligne en France et à l’étranger. Les entreprises bénéficient également d’un outil de comptabilité et de gestion des dépenses.

Anytime a construit ses propres API pour gérer les comptes liés aux IBAN, les virements internationaux ainsi que pour émettre des cartes MasterCard physiques ou virtuelles. Anytime met également ses API au service d’autres sociétés, ce qui permet aux développeurs d’établir des connexions entre leurs appareils et Anytime via des applications spécialisées.

photo de couverture bunq application et carte

Bunq

Bunq a d’abord été lancé aux Pays-Bas et a fait son entrée sur le marché français en novembre 2018. La néobanque s’était déjà étendue à l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie et l’Espagne. Dans un communiqué de presse annonçant son lancement en France, Bunq s’est présenté comme « la seule banque à soutenir Maestro et Mastercards pour Apple Pay », qui, selon eux, « offre aux utilisateurs français la possibilité de payer partout avec leur téléphone portable ».

Les clients peuvent ouvrir un compte bancaire courant une fois qu’ils ont téléchargé l’application mobile, ce qui leur donne accès à une carte bancaire. L’option Premium coûte jusqu’à 7,99 €, tandis que l’option Joint coûte 9,99 €. La banque se concentre principalement sur les paiements et ne propose pas de services d’épargne ou de découverts.

En novembre 2018, bunq s’est également associé à TransferWise, permettant aux utilisateurs d’envoyer de l’argent dans 15 devises directement depuis leur application bunq. bunq est la deuxième banque challenger avec laquelle TransferWise a fait équipe cette année. En juin, l’entreprise s’est associée à Monzo pour effectuer des virements internationaux pour les 750 000 clients de la banque numérique.

Bunq a construit son propre système bancaire à partir de zéro. Un porte-parole de l’entreprise avait précédemment déclaré que la construction même du logiciel clé, permettrait à la banque « d’être totalement indépendante ». Bunq a lancé une initiative d’API publique début 2017, qui permet aux développeurs d’établir des connexions entre leurs appareils et bunq via l’API.

cartes mastercard du compte nickel

Compte Nickel

Le Compte Nickel est un service de compte courant accessible à tous, y compris aux clients bannis des banques ou aux résidents étrangers, et disponible dans un vaste réseau de kiosques et de bureaux de tabac en France.

Fondée en 2014 par Hugues Le Bret, ancien PDG de Boursorama (banque numérique créée en 1995), le Compte-Nickel compte aujourd’hui environ 1,2 million de clients.

Le compte peut être ouvert en quelques minutes avec un identifiant, un numéro de téléphone et une adresse. Il possède un numéro IBAN et s’accompagne d’une carte Mastercard qui peut être utilisée pour les retraits aux distributeurs automatiques dans le monde entier.

Le Compte Nickel a également réalisé une percée technologique importante en fournissant des informations en temps réel sur toutes les transactions. Un client peut effectuer des retraits et des dépôts en espèces chez les marchands de journaux et bureaux de tabac et vérifier l’état de son compte en temps réel en ligne et par SMS.

Il a fallu trois ans à la Financière des Paiements Électroniques (FPE), qui fournit le service de banque numérique, pour mettre en place les opérations et obtenir l’approbation réglementaire. En 2017, la BNP a annoncé son intention d’acquérir 95 % du capital de FPE puis a finalisé l’opération la même année comme on peut le lire sur lefigaro.fr.

application ditto bank

Ditto Bank

Ditto Bank se présente comme une banque qui allie « la fiabilité d’une banque à la flexibilité d’une fintech ». Elle a été lancé par Travelex en février 2018. Travelex détient sa propre licence bancaire et est réglementée par l »Autorité prudentielle de contrôle et de résolution.

Ditto Bank s’adresse aux personnes qui ont besoin d’accéder régulièrement à plusieurs devises, comme les grands voyageurs, les expatriés et les acheteurs en ligne. Son modèle multidevises permet aux clients d’ouvrir des comptes courants dans une trentaine de devises.

Les clients doivent télécharger une application pour ouvrir un compte courant, gérer leur argent, effectuer des virements et effectuer des opérations de change.

Du côté technologie, la Banque Travelex utilise le système central FMS.next de Profile Software, qui prend en charge le traitement des paiements et des opérations de trésorerie de la banque.

application hello bank design

Hello Bank!

Hello Bank ! est la filiale de banque numérique de l’une des plus grandes banques historiques françaises, BNP Paribas. Elle a d’abord été lancé en Belgique et en Allemagne en mai 2013, puis en France un mois plus tard. En France, Hello Bank ! s’adresse exclusivement aux clients B2C.

Mais la nature hautement concurrentielle du marché bancaire B2C en France oblige Hello Bank ! à diversifier ses activités. En 2019, la BNP a annoncé que Hello Bank ! devrait opter pour une nouvelle stratégie afin d’être rentable d’ici 2022. Ainsi, au lieu de se concentrer uniquement sur les activités bancaires de détail, Hello Bank ! offrira de nouveaux produits destinés aux indépendants et aux propriétaires de petites entreprises d’ici la fin de l’année.

La BNP possède déjà une autre banque numérique : le Compte Nickel, que la BNP a acquis en 2017 et qui dessert plus de 1,3 million de clients en France. En comparaison, Hello Bank ! a enregistré un peu plus de 400 000 clients en février 2019.

adolescents contre un mur

Kard

Kard est une banque qui cible les jeunes adultes. Elle offre la possibilité d’ouvrir un compte et de recevoir une carte gratuitement, de suivre ses soldes, ainsi que de gérer et de faire fructifier ses économies, le tout via une application mobile. De plus, les utilisateurs peuvent interagir avec leurs amis via une option de chat.

La société parisienne Fintech a fait une levée de fonds de 3,3 millions de dollars en mai 2019 et est censée être lancée sur le marché au cours de l’année.

application et carte morning sur une table

Morning

Morning a connu un départ inhabituel et difficile. Lancée à l’origine en 2013, la fintech basée dans le sud de la France a vu son agrément suspendu par l’Autorité prudentielle de contrôle et de résolution (APCR) en décembre 2016 (source). La raison ? Morning n’a pas mis en place les mécanismes nécessaires pour protéger l’argent de ses clients.

Trois ans plus tard, Morning semble renaître de ses cendres comme un phénix. Acquise par la Banque Edel (banque du géant français E.Leclerc), la néobanque permet d’ouvrir un compte et de commander une carte Morning Pay en moins de cinq minutes. Ce compte Morning Pay est gratuit et lié à un IBAN français. Il offre également une Mastercard utilisable chez tous les commerçants du réseau Mastercard dans le monde entier.

En plus du produit, il a une offre appelée Morning Jump, un outil qui permet de gérer l’argent de poche pour les adolescents ainsi qu’un outil d’aide à l’apprentissage de la gestion de budget.

La fintech possède également « Morning-as-a-Service », une plateforme propriétaire pour les clients B2B offrant des produits et services en marque blanche.

Dans le cadre du service B2B, Morning a construit un catalogue API qui a été finalisé à l’automne 2018. Toutes les technologies utilisées par l’entreprise sont mises à la disposition de tiers dans le cadre d’un micro-service, ce qui permet à Morning de mettre au point de nouvelles technologies et de nouveaux services sans avoir à tout redévelopper.

main qui tient une carte N26 et application N26 sur un smartphone

N26

La fintech allemande a fait son entrée sur le marché français en janvier 2017 et compte aujourd’hui plus d’un million de clients dans le pays comme l’a annoncé la banque ici. Selon les médias, N26 a l’ambition de devenir la première banque numérique en France et compte déjà plus de 3,5 millions de clients sur 24 marchés en Europe.

Comme beaucoup d’autres banques numériques, N26 offre aux utilisateurs un compte bancaire courant, une application pour gérer leurs transactions financières ainsi qu’une carte MasterCard qui peut être utilisée en ligne et aux distributeurs automatiques. De plus, grâce à un partenariat avec TransferWise, les clients peuvent bénéficier de frais de change nuls sur les paiements par carte dans toutes les devises.

Elle a également introduit MoneyBeam à ses utilisateurs en juin 2019, ce qui permet aux utilisateurs de recevoir ou de transférer jusqu’à 100€ avec d’autres utilisateurs N26.

Pour ce qui est de l’aspect technologique, N26 utilise le système de base phare de Mambu, fourni sur une base Software-as-a-Service (SaaS).

application et carte Orange Bank demo

Orange Bank

Comme beaucoup d’autres banques, Orange offre le solde du compte mis à jour en temps réel, le paiement mobile, des usages innovants et un conseiller virtuel disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ellel offre d’emblée toutes les caractéristiques communes d’une banque traditionnelle avec un compte courant, une carte bancaire, un découvert autorisé, une assurance complémentaire gratuite et un compte d’épargne.

Cependant, Orange Bank utilise la même stratégie numérique que les banques challengers, avec toutes les opérations et interactions entre le client et la banque réalisées à l’aide d’un téléphone mobile. Ses services bancaires et de paiement mobile s’appuient sur Wirecard, une plate-forme de paiement numérique.

Contrairement aux autres institutions de banque numérique, les clients de la banque peuvent également s’appuyer sur le réseau de magasins d’Orange France. Selon Orange, quelque 890 employés ont reçu une formation spéciale d’intermédiaire dans les opérations bancaires et les services de paiement et ont été répartis dans 140 magasins en France.

Mais alors qu’Orange espérait attirer ses 30 millions de clients en France vers sa nouvelle banque, moins de 250 000 comptes étaient ouverts fin 2018.

En fait, Orange Bank a déjà connu un démarrage difficile et a été lancée avec des retards considérables. L’opérateur téléphonique a présenté ses plans pour une nouvelle banque dès janvier 2016, mais l’a seulement lancé en novembre 2017. Cela s’explique par le fait qu’Orange a décidé de freiner ses plans en juin 2016 après avoir constaté que la proposition ne répondait pas tout à fait aux normes qu’elle recherchait.

application et carte pixpay rendu

Pixpay

Pixpay est une start-up française qui a développé une solution bancaire européenne numérisée pour les 10-18 ans. Elle sera lancé sur le marché français à l’automne 2019.

Pixpay comprendra un compte bancaire mobile, l’accès aux paiements mobiles via Apple Pay ou Google Pay, une carte de paiement unique et une application de suivi pour aider les utilisateurs à contrôler leurs dépenses et gérer leur argent.

Il y a aussi des avantages pour les parents, car ils pourront fixer des limites et des contrôles sur les dépenses et introduire des « missions » rémunérées pour les enfants, telles que les tâches ménagères.

L’entreprise utilise activement 21 technologies pour son site Web. Ceux-ci incluent Viewport Meta, iPhone/Mobile Compatible, et SPF.

En juin 2019, Pixpay a été l’une des 10 start-ups sélectionnées pour rejoindre Platform58, l’incubateur lancé par la Banque Postale française en vue de développer ses activités. A l’avenir, le service prévoit de s’étendre en Espagne, en Italie, au Benelux, en Allemagne et en Pologne et pourrait bien concevoir une offre spécialement destinée aux étudiants.

application qonto image officielle

Qonto

Qonto est une banque challenger pour les entreprises, des indépendants aux petites et moyennes entreprises.

Elle a été lancé par Alexandre Prot et Steve Anavi en 2016 et est né d’une frustration qu’ils ont éprouvée en construisant leur première start-up, Smok.io, une entreprise de cigarettes électroniques connectée, qu’ils ont vendue avec succès. À l’époque, ils ont été frappés par le manque de services que les banques pouvaient offrir, d’où l’idée de Qonto.

Qonto est née de la nécessité d’offrir une solution de services bancaires aux entreprises centrée sur l’utilisateur, sur mobile et sur ordinateur de bureau. Les clients peuvent ouvrir un compte en ligne et recevoir un IBAN français, ainsi qu’un accès à des fonctionnalités supplémentaires telles que la commande de cartes physiques et virtuelles pour les membres de l’équipe et la synchronisation des transactions avec différentes solutions logicielles comptables.

Pour ce faire, et au lieu d’utiliser une solution technologique sur mesure, qui aurait poussé ses fondateurs à consacrer beaucoup de temps à la conception, au développement et à la maintenance, Alexandre Prot et Steve Anavi ont décidé d’utiliser la solution de back office standard, Forest.

image officielle de l'application et la carte Revolut

Revolut

La Fintech londonienne est bien implantée en France. Depuis le début de ses opérations dans la région en 2017, la France représente en effet le deuxième marché de Revolut avec plus de 550 000 clients.

Conçu à l’origine pour les voyageurs du monde entier, Revolut offre la possibilité de détenir et de dépenser différentes devises locales, dans n’importe quel pays où le client voyage, et d’envoyer de l’argent sur d’autres comptes bancaires locaux dans ces pays sans avoir à payer des frais de transfert d’argent international.

Offrir le paiement en tant que service a été une bonne chose pendant un certain temps, mais afin de rentabiliser son activité, Revolut offre maintenant trois comptes différents : standard, premium et métal. Elle offre également un outil de gestion d’argent, une plateforme de change pour les crypto monnaies, une assurance mobile et une assurance médicale à l’étranger.

Revolut dispose également d’une API ouverte, qui permet aux utilisateurs d’intégrer les comptes Revolut for Business avec des logiciels tiers et des systèmes internes.

Plus tôt cette année, le PDG de Revolut a dévoilé son plan de mise sur pied d’une équipe mondiale de concession de licences qui sera chargée d’obtenir les licences bancaires, commerciales et de crédit. Il s’est également joint à Marcus par Goldman Sachs and Chips pour s’intégrer à Money Dashboard.

image de l'application xaalys

Xaalys

Tout comme Pixpay, Xaalys cible les adolescents et leurs parents et est lancé sur le marché début 2019. L’entreprise est dirigé par Diana Brondel, ancienne directrice des activités internationales de la Société Générale.

L’application est divisée en deux interfaces : une pour les adolescents et une pour les parents. Tandis que le premier groupe peut créer des pots d’argent en ligne, inviter ses amis à y participer et mettre de l’épargne de côté, le second peut bloquer et débloquer les cartes de leurs enfants, limiter les retraits et décider combien et comment leurs enfants dépensent leur argent.

Plus qu’une application de paiement – avec un compte courant et une carte physique – Xaalys a pour objectif d’offrir une éducation financière à la jeune génération en France.

Xaalys espère attirer 10 000 utilisateurs d’ici fin 2019 et 40 000 d’ici 2020.

Pour l’instant, l’entreprise s’appuie sur l’infrastructure fournie par Treezor – une fintech acquise par la Société Générale en septembre 2018 et qui détient une licence d’établissement de paiement.